Fort de ces propriétés avantageuses, l’argon s’est vu affecter à de nombreuses fonctions. C’est un gaz apprécié pour ses propriétés d’inertage. Ce gaz noble incolore et inodore est très répandu dans le secteur du soudage. Étant incombustible, non explosif ou non toxique, il fait un gaz de protection idéal. Comme il a pour effet de chasser l’oxygène, on peut s’en servir pour inerter une atmosphère de telle sorte qu’un incendie ne puisse pas s’y déclarer et que l’on puisse y travailler plus en sécurité avec des liquides inflammables. Les gaz hélium, azote, hydrogène, dioxyde de carbone et oxygène peuvent aussi être utilisés pour protéger la pièce à usiner. L’argon se mélange également remarquablement avec ces gaz. On peut aussi employer de l’azote ou un gaz mixte dans cette fonction.
Le gaz de soudage convient à merveille dans le procédé TIG. Comme le gaz argon ne forme pas aussi vite un courant ascendant, le débit d’amenée nécessaire est faible.
L’argon se combine au mieux avec les gaz auxquels il est mélangé à l’origine. Chaque gaz mixte a ses propres avantages et chacun a donc une fonction qui lui est propre. L’adéquation d’un gaz mixte à une application déterminée dépend du matériau, du débit d’amenée du gaz et des éventuelles conditions de soudage.
Le soudage représente l’usage quasiment le plus répandu du gaz argon. Il s’emploie tant seul qu’en combinaisons comme gaz protecteur dans diverses techniques de soudage. Dans certaines d’entre elles, on l’associe à l’hélium pour obtenir un gaz protecteur efficace. Les gaz protecteurs protègent la soudure de l’air ambiant afin d’éviter que sa surface ne s’oxyde. Pour cela, sa pureté variétale doit être d’au moins 4.6 (99,996 %), raison pour laquelle on utilise surtout l’argon 4.6, 5.0 et 6.0 en soudage.
En technique de laboratoire et d’analyse, l’argon a son utilité à partir d’une pureté de 5.0 ou plus. On s’en sert pour obtenir le plasma d’argon nécessaire aux méthodes d’analyse ICP et ICP-MS.
